IMG 5616RAlençon 11 et 12 avril 2015,

Sortis de la couette de très bonne heure, le jour n'était pas encore levé quand 26 courageux participants ont pris la route pour deux jours de randonnée dans le Parc Régional Naturel de Normandie-Maine.

♦  Le 1er jour : randonnée de 21 km au départ de St Cénéri-le-Gérei dans les Alpes Mancelles.

Appliqué à cette région, le nom "d'Alpes" peut amuser! Site naturel classé, il se justifie néanmoins par un relief très escarpé qui attirent des alpinistes et de nombreux randonneurs.5224

 D'après une légende locale, le nom d'Alpes mancelles aurait été donné au VIIe siècle par deux frères, originaires d'Italie, Céneri et Cérenède, qui, ayant quitté Rome pour le royaume des Francs et franchi les Alpes, décidèrent de n'arrêter leur marche qu'en présence d'un paysage leur évoquant des sites alpestres ; ce qu'ils firent dans cette partie escarpée de l'actuel département de la Sarthe.

Après avoir longé la rivière la Sarthe et monté sur un sentier raide et pierreux mettant les chaussures et...les genoux à rude épreuve, nous découvrons la Chapelle St Laurent, du XIVè siècle, lieu de pélérinage réputé pour aider à la guérison du mal de dents !

Nous atteignons ensuite la colline du Haut Fourché pour y découvrir St Léonard-des-Bois, village lové dans un méandre de la Sarthe et niché entre deux collines.

Une deuxième grimpette nous permet de monter sur la seconde colline dite Mont Narbonne où paissent daims, biches et cerfs. De cet endroit, dominant la Sarthe, tout en déjeunant des provisions tirés du sac, nous pouvons comprendre comment la rivière a creusé son lit au travers des barres de grès armoricains, laissant de chaque côté des falaises et de curieux éboulis de pierres notamment dans la Vallée de Misère.

Le retour s'effectue le long de la Sarthe sur un chemin herbeux et un paysage de prairies sur lesquelles s'élèvent les aulnes, les osiers et les chênes. C'est là que la météo fait son caprice et que les averses éparses laissent place à un brumisateur permanent (dixit Christian) !.

Nous traversons la rivière au Moulin de Trotté qui a conservé tout son cachet et sa véritable roue à aubes puis arrivons au village de St Cénéri-le-Gérei.

Classé dans "les plus beaux villages de France", situé au sommet d'un piton rocheux, nous découvrons ses maisons anciennes, son église du XIIè siècle et ses fresques du XIVè, ainsi qu'une adorable chapelle posée, seule, au milieu d'une prairie.

Cité des peintres : Corot, Courbet, Mary Renard et Bernard Buffet, entre autres, ont été inspirés par ses pierres et la beauté de ses paysages.

En fin de journée, nous trouvons repos et réconfort à l'Hôtel Campanile d'Alençon où l'accueil ainsi que ses buffets bien garnis nous ont enchantés.

 

♦ Le 2ème jour : randonnée de 21 km dans la Forêt d'Ecouves, au départ du Rocher du Vignage

C'est sous un léger brouillard que nous partons découvrir cette forêt de 15000 ha, classée parmi les plus belles forêts de France.

Forêt royale du XIIè siècle à la Révolution, elle fut réaménagée au milieu du XIXè et plantée de chênes, hêtres, aulnes, et trembles

Elle a ajouté à son charme de magnifiques sapinières, que Jean-Paul nous décrit avec son habituel amour de la nature, constitués de sapins Douglas, sapins pectinés et épicéa de Sitka, au travers desquels les Crampons, ravis, déambulent en posant délicatement leurs pieds sur un tapis de mousse aussi épaisse et douce qu'une moquette en laine!

A l'heure du déjeuner nous arrivons aux étangs de Fontenai, dans un cadre enchanteur, où des troncs et des souches d'arbres nous accueillent en guise de tables et de fauteuils pour une pause bienvenue.

Et c'est là, sous le soleil revenu, que les randonneurs se réunissent autour de Bernadette pour examiner les réponses aux questions du quizz qu'elle a distribué la veille. Véritable institution, sans laquelle aucune randonnée ne serait réussie, le quizz, que Bernadette échafaude patiemment, permet d'approfondir la région visitée et d'atteindre, chez les Crampons, un pur moment de convivialité culturelle.

Le retour s'effectue par les sentiers forestiers et les carrefours où nous découvrons quelques unes des 80 bornes de signalisation en granit implantées par Louis XIV en 1665 pour marquer les limites des chasses seigneuriales.

Sous un soleil radieux, nous regagnons nos véhicules et les Crampons terminent leur week-end, les jambes certes lestées de 1000 m de dénivelé, mais heureux et reconnaissants que Dame Nature soit toujours aussi belle!

Jean-François,