Le Bec-Hellouin 22 et 23 avril 2017,
Une graine de poétesse a écrit »A l’automne de leur vie, les Crampons, de bon matin, s’en vont en Normandie…. ». Après un hiver passé à sillonner les sentiers des Yvelines, les Crampons sont prêts pour un week-end « bien chaussés et l’esprit serein » au cœur de la vallée de la Risle !
Rien ne manque à l’image d’Epinal que chacun a du paysage normand : un joli village au fond d’une vallée encaissée, des maisons à colombage, un petit ru nommé Le Bec qui serpente au milieu des prés et un imposant site religieux nimbé de brouillard!
Après être montés doucement en suivant le GR 224 dans les bois, nous faisons la pause au pied du donjon avec vue plongeante sur Brionne. Il plane comme une envie de flânerie avec possibilité de lèche-vitrine autour de l’église Saint Martin. Les photographes ferment la marche, en longeant la Risle en plein centre-ville. Même les couples de canards sauvages se prélassent sur les pelouses au pied des immeubles. Avant de quitter la ville, nous faisons un détour par l’office de tourisme situé dans un ancien moulin dont la « vraie » meule à pommes du XVIII° siècle occupe l’espace central. Il nous faut remonter sur le coteau adverse à travers la forêt.
Au tableau d’Epinal, il nous manquait…les vaches!! que nous découvrons dans leur pré au lieu-dit « Le Clos de la Savoie ». Il est temps de déjeuner, assis sur le talus dans l’odeur des vaches et des jacinthes. Puis distribution rituelle des gâteaux secs et du quizz. Encore quelques kilomètres sur le Gr 224 qu’il nous faut quitter sans être sûrs de retrouver un chemin bien tracé, Pont-Authou puis l'Abbaye du Bec-Hellouin.
A 16 heures précises, frère Gilbert, nous invite à le suivre pour la visite guidée : il saura pendant ¾ d’h. maintenir l’intérêt de son public en mélangeant petite et grande histoire- politique et humour le tout teinté de malice !! Une question du quizz porte sur le nom et les heures des messes : n’est-ce pas le moment d’en avoir les réponses de vive voix ?! Il est temps de rejoindre l’hôtel Campanile à Cléon où chacun appréciera de se reposer puis partager un repas chaleureux.
Dimanche 23 avril 2017 –
Après s’être garés près du château d’Harcourt, nous arpentons la plaine sur des Chemins plats, au milieu des champs, des prés et des troupeaux de vaches et de veaux. Quelques-uns d’entre nous serons témoins de « l’intelligence « d’un petit veau qui se sentait séparé de ses « copains « par des fils de fer barbelé. Nous avions vu que les fils s’interrompaient vers la grange. Sous nos « encouragements », le veau a suivi les fils dans le bon sens et a retrouvé, ravi !?, ses copains … d’enfance et nous, nous étions contents !!!
L’animatrice a peu de commentaires à faire ; alors d’aucuns observent le paysage, repèrent les châteaux d’eau ou se penchent sur la terre cultivée en se demandant le nom de l’herbe qui pousse. Nous passons sous le porche d’une ferme avant d’arriver à la Haye de Calleville où l’une d’entre nous retrouvera la maison de son enfance. Nous allons suivre un moment le Gr26 qui sillonne à travers bois en direction du Château du Champ de bataille.
Le temps de déjeuner en lisière de forêt dans l’odeur du champ de colza limitrophe, de partager un moment léger et instructif grâce au quizz (comme « avoir un moustique dans la boîte à sel » pour dire « avoir l’esprit dérangé ») sans oublier de déclamer le poème d’Alfred de Musset « le printemps ». Encore quelques kilomètres en passant par Sainte-Opportune puis Harcourt.
Soit 47 kms en deux jours et 580 m de dénivelé au milieu de la campagne normande, sous un ciel clément et doux au rythme de nos pas dans la douceur de vivre loin de la ville.
Bernadette.